Les premières victimes du brexit pourraient être Peugeot et Renault, dont les valeurs boursières ont chuté respectivement de 15 et de 14% ce 24 juin 2016.
La Banque Barclays avait déjà évoqué la semaine dernière que les constructeurs français pourraient se retrouver particulièrement exposés en cas de baisse de la valeur de la livre-sterling.
A cet égard, la livre-sterling a perdu 10% de la valeur dans le courant de la matinée, tombant ainsi à son plus bas niveau historique depuis l’année 1985.
Pour le secteur de l’automobile britannique, le brexit pourrait avoir de lourdes conséquences à long terme.
Ainsi, l’association des constructeurs locale SMMT a indiqué que le gouvernement britannique doit absolument sécuriser un accord avec l’Union Européenne, pour sauvegarder les intérêts du marché automobile outre-manche.
Un tel accord devrait inclure l’accès libre au marché européenne, afin notamment de garantir la possibilité de recruter des talents issus de l’Union Européenne.
Au Royaume-Uni, le secteur automobile emploie 800.000 salariés. Par ailleurs, plus de 50% de la production automobile outre-manche est destinée à l’exportation au sein des pays de l’Union Européenne.
Actuellement, une fois le Royaume-Uni officiellement sorti de l’Union Européenne, une taxe à l’export de 10% sera probablement appliquée.
Jaguar Land Rover a déjà indiqué que le brexit entraînera une hausse des prix, rendant ses modèles moins compétitifs en Europe.
Pour le moment, le constructeur Nissan, qui produit 500.000 véhicules par an à Sunderland au Royaume-Uni, n’a pas encore officiellement réagi suite au brexit.
De son côté, Toyota a affirmé sa volonté de surveiller de près la situation, et d’analyser l’impact du brexit sur son activité au Royaume-Uni. Ce constructeur dispose de deux usines au Royaume-Uni, lesquelles emploient plus de 3.000 personnes.
La grande inconnue demeure le contenu des traités qui seront négociés notamment dans le domaine automobile entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni.
PSA refuse de son côté de donner des indications sur les conséquences du brexit sur ses résultats, dans la mesure où l’impact à moyen et long terme n’est pas encore précisément identifié. A court terme, une hausse des tarifs de l’ordre de 10% est à prévoir.