Le délégué interministériel à la sécurité routière avait annoncé à la fin du mois de février 2016, que les radars embarqués seraient désormais confiés à des entreprises du secteur privé.
A l’époque, cette remarque n’avait pas fait de bruit ni de vagues.
Le 7 avril dernier, le Parisien a révélé une enquête selon laquelle plus de 80% des français seraient opposés à une telle perspective.
Cette étude montre par ailleurs que pour 76% des personnes interrogées, cette mesure aurait pour objectif de faire augmenter significativement le montant des contraventions mises à la charge des automobilistes.
Le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes a indiqué que les radars embarqués ne peuvent pas faire l’objet d’une gestion par des sociétés privées, puisque leur objectif sera de faire du chiffre, et de dégager des bénéfices.
Cette crainte a été écartés par le délégué interministériel à la sécurité routière qui assure que l’analyse du flash sera réalisée par un officier de police judiciaire, au centre de traitement automatisé des infractions. Il a ajouté que comme actuellement, c’est la voiture dans laquelle le radar sera embarqué qui contrôlera automatiquement la vitesse.
L’idée derrière cette mesure est de rentabiliser les 300 véhicules banalisés, qui sont équipés de ce type de radar. Actuellement, les flashs infrarouges sont utilisés 1 heure 1/4 par jour, en raison d’un manque d’effectifs (deux personnes doivent être présentes dans chaque véhicule).
Au cours de l’année 2015, les radars embarqués ont flashé 1,5 millions d’automobilistes.
D’ici à deux ans, le gouvernement envisage de gonfler le parc de véhicules, embarquant ce type de radars, de 300 à 400 véhicules.