Sur l’ensemble du continent européen, l’industrie automobile concerne directement plus de 12 millions de personnes.
Au jour d’aujourd’hui, grâce au marché unique européen, le commerce de véhicules est simplifié entre le Royaume-Uni et les autres états membres de l’Union Européenne.
Il en est de même pour les pièces détachées, indispensables à l’assemblage de ces véhicules.
En cas de mise en oeuvre d’une sortie “dure” du Royaume-Uni de l’Union Européenne, avec la mise en place de barrières douanières, chaque véhicule vendu au Royaume-Uni, ou du Royaume-Uni vers d’autres états de l’Union Européenne, supporterait une taxe de 10% en moyenne.
L’isolation du Royaume-Uni pourrait ainsi être particulièrement douloureuse. C’est surtout le cas pour le Royaume-Uni qui importe 65% de ses pièces détachées d’autres Etats de l’Union Européenne.
Par ailleurs, les innovations et les brevets dans les usines au Royaume-Uni sont alimentés pour l’essentiel d’autres pays, tels que l’Allemagne et la France (PSA).
A noter par ailleurs que 60% des 2 millions de véhicules fabriquées chaque année au Royaume-Uni sont exportées dans l’Union Européenne. Les coûts de fabrication devraient donc être impactés, avec des hausses de prix de vente, couplés à un recul de l’emploi ou encore de l’activité du secteur automobile.
Comme les interdépendances entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne sont fortes, le coup de frein devrait toucher également les usines européennes.
Il est important de garder à l’esprit que 7 véhicules sur 10 vendus aux Royaume-Uni sont fabriqués au sein de l’Union Européenne. Cela pourrait générer des pertes financières majeures dans une bonne partie de l’Europe.