Devant la commission développement durable et équipement du Sénat, il a été rappelé par un spécialiste de l’organisation mondiale de la santé, que la pollution de l’air entraîner la mort prématurée de 42.000 personnes en France.
Cette pollution serait liée pour partie au trafic routier (émission de particules fines).
Depuis 2012, l’organisation mondiale de la santé estime que les gaz d’échappement des véhicules diesel sont cancérogènes.
C’est le dioxyde d’azote qui inquiète le plus les responsables du secteur de la santé. Ils sont davantage émis par des moteurs diesel que des moteurs essence.
Les constructeurs français défendent la qualité des nouvelles générations de véhicules diesel. Ceux-ci seraient en effet équipés de filtres à particules, limitant les risques pour la santé.
Le problème concernerait donc le parc ancien de véhicules, datant de la période avant 2011. Ces véhicules ne disposaient pas à l’époque de filtres à particules.
Les constructeurs sont favorables à une commission composée d’experts indépendants, qui analyseront la conformité des nouveaux véhicules diesel avec les contraintes exprimées au niveau européen en matière de pollution (norme euro6).
A noter que les lobbies des constructeurs automobiles retarderaient, selon certains experts, la mise en place de nouveaux tests au niveau européen. Les tests en question devraient permettre de réaliser des mesures des émissions, directement sur les routes.
Le sénateur UMP, Louis Nègre, qui est le rapporteur de la commission, estime pour sa part qu’on est toujours en dépassement sur Paris en matière d’émission d’oxyde d’azote.
Le sénat souhaiterait donc lancer une expertise indépendante pour y voir plus clair sur ce sujet épineux.
A noter que lors de la table ronde, France Nature Environnement a souhaité que des carburants propres soient utilisés à l’avenir, comme le gaz naturel. Ils seraient déjà utilisés dans certains pays européens.