Au cours des 11 premiers mois de l’année 2016, les ventes de véhicules diesel n’ont représenté que 52% du marché du neuf.
C’est un énorme recul, sachant qu’en 2012, les ventes de véhicules diesel représentaient 70% du marché du neuf.
Pour les ménages français, les ventes de voitures particulières à technologie diesel n’ont représenté que 38% du marché. C’est un net recul par rapport à 2012, où les ventes de ce type de véhicule représentaient près de 65% du marché.
Cette forte chute s’explique notamment par la crainte des ménages d’avoir des difficultés de revendre leur véhicule diesel dans quelques années.
Le “dieselgate” a en effet eu un impact profondément négatif quant à la perception des ménages pour la technologie du diesel.
De plus, certaines grandes villes, dont la capitale, n’ont pas caché leur intention d’interdire à moyen ou long terme ce type de technologie sur les routes.
D’ailleurs, même la ministre de l’écologie a fait part de sa volonté d’interdire à terme le diesel, bien qu’aucun calendrier n’ait été annoncé à ce sujet.
En parallèle, on constate un fort bond des ventes de véhicules à motorisation essence, qui représentent désormais 58% du marché.
Les ménages sont de plus en plus attirés par ce type de véhicules, qui ont gagné en performance, ainsi qu’en sobriété.
A titre d’exemple, pour le constructeur Toyota, les véhicules à motorisation diesel représentent aujourd’hui 15% des ventes, contre plus du triple en 2012.
A noter qu’à compter du 1er janvier 2017, les flottes de véhicules essence pourront bénéficier de la TVA récupérable, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Du côté des constructeurs, la forte baisse des ventes de véhicules diesel pourraient compliquer la réalisation de leurs objectifs en matière d’émission de CO2. En effet, les véhicules diesel émettent moins que les véhicules essence. Cette situation pourrait à terme les exposer à des amendes.
Quoi qu’il en soit, la rentabilité du diesel n’est plus du tout assurée, sachant notamment que les règlementations ont été durcies, et pourraient entrainer la nécessiter de mettre en oeuvre des investissements additionnels, sans retour sur investissement assuré.