L’étude récemment publié par l’hebdomadaire L’Argus, montre un paradoxe fort et clair.
En effet, alors que le marché traverse une crise profonde, avec une chute de 13,9% en 2012 de la vente des véhicules neufs, la voiture moyenne des conducteurs français serait montée en gamme.
Ainsi, malgré le contexte économique morose, couplé à un moral au plus bas, les conducteurs français continuent à se faire plaisir, lors de l’achat d’un nouveau véhicule.
Alors qu’en 2007, le prix de la voiture moyenne était de 20.000 €, puis de 21.181 € en 2011 (notamment grâce à la prime à la casse, ayant contribué à éliminer du marché les petites voitures anciennes), le prix de la voiture moyenne a continué à croître, pour atteindre le record de 22.485 € en 2012.
Selon l’étude publiée par l’argus, les ventes de véhicules d’une valeur inférieure à 15.000 € est tombée à son plus bas historique, avec un taux de 16%.
En revanche, la part des ventes de voitures d’une valeur supérieure à 25.000 € a considérablement augmenté l’année dernière, avec un taux de 41%, alors qu’il plafonnait à 29% en 2009.
Par ailleurs, toujours selon cette étude, la voiture moyenne aurait grandi de 2 cm, pour mesurer désormais 4,21 mètres. Cela situe ainsi la voiture moyenne entre la Peugeot 2008 (qui fait 4,16 mètres) et la Renault Clio Estate (qui fait 4,26 mètres).
Sur deux ans, la taille de la voiture moyenne a gagné 8 cm.
En ce qui concerne le cylindrée des moteurs, on constate une baisse. Ainsi, alors qu’en 2002, la cylindrée moyenne était de 1.707 cm3, elle est tombée à 1.572 cm3 en 2012.
D’ailleurs cette tendance à la baisse des cylindrées devrait continuer à s’accentuer, notamment compte tenu des normes de plus en plus stricts en matière de dépollution, outre la fiscalité écologique de plus en plus dure.
L’étude précitée montre également que le véhicule moyen a pris du poids, pour répondre aux normes de sécurité strictes. Ainsi, sur une période de 30 ans, l’augmentation du poids a été de 400 kg. Or, plus le poids du véhicule augmente, plus il est nécessaire augmenter sa puissance, pour préserver ses performances (donc une surconsommation).
A noter qu’en 2012, les ventes de voitures de loisir “compacts” ont pour la première fois dépassé celles des monospaces compacts.