C’est désormais un fait, la production automobile tricolore s’enfonce de plus en plus.
Au premier trimestre 2013, 348.000 véhicules ont été produits par les sites français, ce qui correspond à une chute de 32% sur une année.
Concernant le producteur Renault, la chute a été de 24% au premier trimestre 2013, par rapport à la même période l’an passé, et de 36% pour PSA.
Au total, ce sont 164.000 véhicules de moins qui ont été produits qu’au début de l’année 2012.
A titre de comparaison, sur le premier trimestre 2013, la France a perdu l’équivalent de la production annuelle de l’usine Renault se trouvant à Douai.
Le délégué central FO au sein de PSA estime qu’il s’agit d’une véritable catastrophe.
Ce décrochage est violent car il se cumule à une baisse de 16% déjà enregistrée en 2012.
De plus, il s’avère que la chute de la production est près de deux fois plus forte que celle des ventes de véhicules.
Selon les derniers chiffres publiés, les immatriculations des véhicules PSA et Renault sur le marché européen ont chuté de 15% au premier trimestre.
PSA explique cette chute drastique de la production par une réduction des stocks, couplée à la grève du site d’Aulnay.
De son côté, Renault explique cette chute par quelques grèves, ainsi que la mévente de produits en fin de vie.
Du côté de Renault, une autre explication peut être trouvée du côté de la délocalisation de la production de ses petites voitures.
Compte tenu de la crise, les modèles fabriqués en France, qui sont plus chers, se vendent moins bien. C’est ce qu’a expliqué le délégué central CGT au sein de Renault.
PSA multiplie les journées de chômage partiel sur son usine de Rennes, qui fabrique les grandes berlines.
Un porte parole de PSA cherche toutefois à rassurer en expliquant qu’au deuxième trimestre, on ne sera plus à un tel niveau de baisse de la production.
Renault et PSA misent tout deux sur une amélioration du marché automobile en EUrope d’ici la fin de l’année 2013.
A noter que Renault et PSA ont déjà annoncé des milliers de suppressions d’emplois en France. Ces réductions d’effectifs ont été enclenchés pour ajuster les effectifs à la production. Toutefois, ces réductions ne prennent pas en compte les baisses de la production de cette année, ce qui rend la situation préoccupante.