A l’évidence, les fourrières ne plaisantent pas avec les automobilistes à Paris.
Le Parisien a en effet publié une enquête ce 27 avril 2016 qui révèle que les cinq sociétés en charge de l’enlèvement des voitures dans la capitale ne chôment pas.
Ainsi, 250.000 voitures se sont retrouvées à la fourrière en 2015, ce qui représente un enlèvement d’un véhicule mal garé toutes les deux minutes.
A titre de comparaison, il y a 10 fois moins de véhicules enlevés à Marseille, et près de 20 fois moins à Lyon.
Le marché rapporte aux fourrières 38 millions d’euros par an.
A noter que l’automobiliste est tenu de s’acquitter de 150 euros en cas d’enlèvement de son véhicule par une fourrière : 135 euros d’amende au titre de l’amende pour stationnement gênant, à laquelle s’ajoute 26 euros (par jour) de frais de gardiennage du véhicule.
Certains élus dénoncent les pratiques controversées utilisées par les fourrières.
Ainsi, certains anciens employés de ces sociétés ont révélé qu’ils étaient soumis à un objectif minimum de 10 à 12 enlèvements de voitures par jour.
Du coup, certaines fourrières n’ont pas hésité à cibler des quartiers où l’interdiction de stationner n’était pas clairement mentionnée ou matérialisée. D’autres auraient ciblé des zones proches des lieux de dépôt des véhicules, afin de multiplier efficacement les allers-retours.
Le député-maire des Républicains dans le 15e arrondissement, Monsieur Philippe Goujon, demande une municipalisation des fourrières parisiennes, afin de mettre un terme aux abus. Or, la préfecture de Paris ne souhaite pas céder ce marché juteux. Le contrat s’apprête d’ailleurs à être renouvelé par 4 années avec des sociétés privées.
Les automobilistes doivent donc ajuster leurs pratiques, étant rappelé que la capitale a perdu 1/3 de places de stationnement depuis 15 ans.