L’Union Européenne a décidé d’adoucir en mars 2016 les nouvelles règles en matière de pollution automobile, pour les véhicules diesel.
Ce sont 20 maires de grandes villes européennes qui ont décidé d’interpeller leurs propres gouvernements, afin de dénoncer officiellement la décision prise par les instances européennes d’autoriser de nouvelles limites d’émissions de gaz polluants.
Les maires affirment qu’il n’est pas concevable de rendre obligatoire le respect de normes de pollution de l’air aux autorités publiques, en permettant en parallèle aux constructeurs automobiles de les violer impunément.
Le 12 février 2016, les instances européennes ont donné leur feu vert à la mise en place de nouvelles limites d’émissions de gaz polluants. Celles-ci seront applicables pour les tests réalisés pour les véhicules à moteur diesel, dès le mois de septembre 2017.
Dans le cadre de ces tests, les constructeurs bénéficieront d’une marge de tolérance de 110% pour les nouveaux modèles mis en circulation. C’est deux fois le seuil actuel.
Les instances européennes se défendent en expliquant que la nouvelle méthode est plus sévère que l’ancienne, et qu’il serait donc équitable d’accorder à l’industrie automobile une période d’adaptation des véhicules, qui seraient devenus non conformes, suite au changement de règles.
Les maires des grandes villes rétorquent que l’Union Européenne valide un permis de polluer, au détriment pur et simple de la santé publique des citoyens européens.
Cette initiative des maires est soutenue par la ministre de l’environnement, Madame Ségolène Royal.
Elle a indiqué que ce dossier a été évoqué en conseil des ministres pour assurer une révision rapide du cadre réglementaire.