Le diesel perd des parts de marché à la fois en France, mais également en Europe.
Sur fond de vague de pollution en France, couplée à une mise en cause du diesel, le secteur de l’automobile connaît actuellement une petite révolution silencieuse.
La norme Euro6, destinée à réduire les émissions de polluants dans l’atmosphère, entrera en vigueur en septembre 2014.
Cette norme impose aux moteurs diesel une limite d’émissions, qui sera quasiment aussi stricte que pour l’essence.
Le basculement vers Euro 6 a déjà débuté chez certains constructeurs, tels que BMW, qui généralise les moteurs répondant à la norme depuis 18 mois.
Se son côté Volkswagen a introduit une nouvelle plateforme baptisée MQ8 il y a 2 ans.
Chez PSA, c’est à la fin de l’année 2013 que la conversion a commencé.
Les différents constructeurs ont intégré la technologie SCR (réduction catalytique sélective), qui est relativement peu couteuse, sans dégrader le rendement du moteur.
Bien que cette technologie garantit un meilleur respect de l’environnement, elle génère un surcoût assez élevé. Ainsi, une étude récente de CM-CIC a chiffré le coût moyen du SCR à 700 euros pour chaque voiture équipée.
Les industriels évoquent pour leur part un surcoût compris entre 600 et 1.000 euros par véhicule.
Les constructeurs ne pourront pas répercuter la totalité du surcoût aux clients. Ces derniers ne sont pas prêts à payer plus chers une voiture, même si elle est plus respectueuse de l’environnement.
Certaines études montrent que le diesel ne devrait représenter que 50% des ventes de voitures neuves en 2020, contre 67% en 2013.
De plus, le développement de la voiture électrique se fait encore attendre.
Force est de constater que la vache à lait du diesel atteint la fin de son âge d’or, et les constructeurs vont devoir s’adapter pour encore gagner de l’argent dessus.