Le Parlement Européen s’attaque aux nuisances sonores des véhicules.
On constate aujourd’hui que la circulation automobile est la principale source de nuisances sonores. Cela provient notamment des bruits des pots d’échappement, des moteurs, des freins, du crissement des pneus, etc.
Dans ce contexte, le Parlement Européen vient d’adopter une réglementation, ayant pour objet de limiter ces émissions sonores.
Jusqu’à présent, la norme en la matière était de 74 décibels. Cette nouvelle réglementation réduit cette norme à 68 décibels.
Pour les poids lourds, le bruit devra être réduit de 81 à 79 décibels.
Pour les constructeurs automobiles, cette baisse est d’importance. En effet, une réduction de 3 décibels correspond en réalité à réduire de moitié le bruit du véhicule.
En outre, le Parlement Européen souhaite imposer un système d’étiquetage. Celui-ci informera clairement les automobilistes du niveau sonore d’une voiture.
Selon certains professionnels, l’exposition à des niveaux élevés de nuisances sonores liées au trafic routier peut provoquer un épuisement corporel. L’agence européenne pour l’environnement estime également que cela peut provoquer une perturbation du fonctionnement des organes, et dans les cas les plus graves, des maladies cardiovasculaires.
Une étude de cette agence montre par ailleurs qu’environ 1 européen sur 2, vivant en zone urbaine, est exposé à ces nuisances sonores.
A noter que réduire le niveau sonore des véhicules présente un paradoxe. En effet, le silence du véhicule pourrait s’avérer particulièrement dangereux pour les piétons, puisqu’une grande partie d’entre eux traverse à l’oreille.
Le problème est particulièrement important pour les véhicules électriques, réputés silencieux. Du coup, pour tenir compte de cet état de fait, le Parlement Européen a décidé qu’à compter du 1er juillet 2019, ces véhicules seront obligatoirement dotés d’un système sonore d’avertissement.