Les progrès qui ont été observés ces derniers mois, concernant les réductions des émissions de dioxyde de carbone par les véhicules automobiles, seraient apparemment liés au fait que certains tests réglementaires seraient purement et simplement biaisés.
Cela découle d’une étude qui a été commandée par la Commission européenne.
Ce document précise qu’une partie majeure des baisses observées dans toute l’Europe ne découlerait pas de technologies de réduction des émissions.
Selon ce rapport, les conditions d’essai des véhicules, choisies par les constructeurs, peuvent entraîner une baisse des niveaux de CO2. Ces baisses ne correspondraient pas, en réalité, à des conditions réelles.
De plus, le rapport précise que certains paramètres ne seraient pas suffisamment précisés, dans le cadre des procédures de test.
En 2011, la moyenne des émissions de CO2, pour des voitures neuves, se situait aux alentours de 127g / km, en France. C’est mieux qu’en 2008, où la moyenne était de 140g / km.
Les instances européennes ont fixé à 2015 la date butoir à laquelle tous les véhicules neufs circulant en Europe doivent atteindre le niveau de 130g de CO2 / km.
A noter que d’ici cette date butoir, des échéances ont été fixées. Ainsi d’ici 2013, 75% des véhicules neufs d’un même constructeur doivent respecter cette norme. Ce seuil sera de 80% en 2014. Des pénalités financières ont d’ailleurs été prévues si ces exigences ne sont pas respectées en temps voulu.
Cela étant, selon un rapport rendu par le service scientifique de la commission européenne, le test de conformité aux normes européennes n’est pas suffisant pour évaluer de manière claire et précise la quantité d’oxydes d’azote, qui seraient émis par des voitures diesel.
Un groupe de travail a été constitué pour évaluer la pertinence de l’évaluation des émissions. Une campagne d’essai aura d’ailleurs lieu au cours de l’année 2013.
Les procédures de test feront par ailleurs l’objet de comparaison par rapport à leurs capacités de diffusion et leurs coûts. Une fois le rapport rendu par ce groupe de travail, la commission déterminera le type de procédure le plus pertinent à conserver et à appliquer au niveau européen.